Malgré la pluie et les oranges, cette première nuit sous tente avec les filles n’est pas trop mauvaise et on se remet en route de bonne heure.
La première halte de la journée a lieu à Saint-Ferme. Ce petit village compte une ancienne abbaye qui avait une certaine importance au Moyen Âge.
Cette pause est aussi l’occasion de saluer Aneth qui tient le gîte hospitalier de Sainte-Ferme. Rencontrée à l’accueil pèlerins de Vézelay, je lui avais promis que je passerais. Toute contente de nous voir, elle nous offre gentiment un café et quelques biscuits.
Avec un temps un peu capricieux, nous rejoignons la Réole vers 17h30 après 27km. Les derniers kilomètres nous offrent une vue splendide sur les environs. Nous regardons ensemble le premier match des Diables Rouges dans un café. J’y rencontre un jeune surnommé Picasso qui a marché plusieurs semaines dans les Pyrenées en empruntant le GR6. C’est l’occasion de partager nos expériences.
Après le match, on plante nos tentes à côté des gradins d’un terrain de Rugby, histoire d’être en partie protégés du mauvais temps. On prépare quelques pâtes dans les gradins et à la fin du repas, Picasso refait son apparition pour nous proposer de prendre une bonne douche chez lui. Il est déjà tard mais une bonne douche, cela fait toujours plaisir.
Le lendemain matin, nous partons au prieuré des bénédictins que l’on aperçoit sur les hauteurs de la ville. Ce monastère date du Xe siècle et désormais la mairie y a pris ses quartiers. Pendant des siècles, les moines avaient pour mission d’accueillir les pèlerins en route vers Saint-Jacques.
Il est déjà temps de reprendre la route. Cette 54e étape va nous mener 25 km plus loin, un peu avant Bazas.
À Savignac, c’est l’église dédiée à Saint-Roch, saint patron des pèlerins, qui nous retient quelques instants. Saint-Roch vit au début du XIVe siècle. Orphelin, il part sur la route de Rome et soigne miraculeusement les malades. Il est toujours accompagné d’un chien.
Peu après le château du Mirail, nous arrivons à un lac immense. Des pêcheurs nous expliquent qu’ils y pêchent des carpes de plus de 10 kg. On décide de planter nos tentes légèrement à l’écart du lac et on espère pour une fois passer une nuit sans orages ou pluies diluviennes car cela commence à peser sur les organismes.
Portez-vous bien et à très vite !
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